Spinus Cucullatus - Tarin rouge du Venezuela

1/ Présentation

Origine : Venezuela, Colombie, Guyana

Taille : 9,5 à 10,5 cm

Poids : 10 à 12 g

Couleur : (voir ci-contre)

Dimorphisme sexuel : oui

Statut : en danger (IUCN)

Petit passereau de la famille des fringillidés, il demeure l'unique tarin à fond rouge. Très prisé des amateurs pour son plumage qui, par le passé, a permis la transmission du facteur rouge au canari par le biais de l'hybridation, il est aujourd'hui en danger d'extinction dans son milieu naturel.

2/ Statut et législation

Le tarin rouge du Venezuela figure parmi la liste des espèces menacées d'extinction, de ce fait, sa détention, son commerce et sa cession sont réglementés.

Seuls les sujets issus d'élevage et bagués de façon réglementaire peuvent être détenus.

Un registre d'entrée et sortie d'animaux d'espèces non domestiques détenus en captivité (CERFA 15970*01) doit être tenu à jour dès le premier spécimen détenu.

Une déclaration de marquage ou de lecture du marquage d'un animal d'espèce non domestique (CERFA 15969*01) doit être rédigée lors de la pose de la bague (ou pour toute acquisition d'un tarin rouge non déclaré).

Le tarin rouge du Venezuela (ou "chardonneret rouge") doit désormais être inscrit au fichier national i-fap maximum 8 jours après la naissance moyennant environ 5,00€ par oiseau. Un document de traçabilité vous sera transmis suite à cette inscription.

Pour toute cession (ou acquisition), l'oiseau doit être accompagné de l'original du CERFA 15969*01, du document de traçabilité i-fap, une attestation de cession d'animaux d'espèces non-domestiques (CERFA 14367*01) rédigée en double exemplaires (dont un à destination de l'acquéreur et l'autre pour le cédant). Le cédant doit également fournir un document relatif aux besoins de l'espèces.

3/ Travail de la souche

J'élève du tarin rouge en phénotype classique depuis 2018. Je me suis fixé l'objectif de me rapprocher au plus près du phénotype ancestral (bien que le génome actuel soit très éloigné du tarin rouge en milieu naturel) en essayant de ne pas trop m'écarter du standard en vigueur. Je recherche une taille comprise entre 9,5 et 10 centimètres avec des oiseaux bien proportionnés. Le masque des mâles ne doit pas présenter de "dent de scie", ni descendre sur la poitrine. Je recherche un miroir alaire assez fin et bien positionné. Une belle courbe de poitrine chez les mâles, un peu plus de finesse chez les femelles et dans les deux sexes une belle ligne de dos. J'attache une certaine importance au port d'ailes (ni croisées, ni tombantes) et à la posture en général. J'apprécie les rectrices (plumes de queue) légèrement recourbées vers l'extérieur. Les pattes et les ongles doivent être le plus oxydés possibles. Concernant la couleur, je recherche un noir intense et un rouge uniforme, non exagéré (je préfère un rouge "naturel" à un rouge "bonbon", trop artificiel à mon goût).

4/ Méthode d'élevage

Ce chapitre est susceptible d'être réécrit maintes fois, considérant l'élevage comme une remise en question permanente, mais voici ce qu'il en est à l'heure actuelle (2020) :

Faute de disposer d'un extérieur, j'élève... bah, en intérieur. C'est un avantage et un inconvénient : l'inconvénient, manque de place et j'estime que les oiseaux sont fait pour vivre dehors... L'avantage, mes p'tits protégés sont habitués aux bruits, aux passages, aux enfants et sont moins sujets au stress. Tout au long de l''année, ils sont répartis en petits groupes de 4 ou 5 (mâles et femelles mélangés, suivant les ententes) dans des cages de 90x40x40 cm.

Après avoir pas mal tâtonné quant au sujet de l'alimentation, j'ai opté pour un mélange destiné aux canaris, car c'est avec ce mélange que j'ai rencontré le moins de soucis (fientes correctes, ventre rose, plume lisse, plus de soucis de transit...). Voir l'alimentation en détail ici.

De fin Décembre à début Mars, l'éclairage est amené progressivement de 9h par jour à 12-13h.

Début Février, j'isole mes mâles dans des cages individuelles (toujours 90x40x40 cm), comme ils sont plus longs à préparer, ça permet de les stimuler. Quinze jours plus tard, les femelles les rejoignent (pour les couples fraîchement formés, je mets une grille de séparation quelques jours jusqu'à ce que l'entente soit correcte). Les nids commencent à se former fin Février/début Mars. Lorsque la ponte commence, chaque œuf pondu est remplacé par un œuf factice et tous les œufs sont remis à couver à la ponte du dernier œuf. Les mâles sont laissés avec les femelles, seuls les mâles un peu trop insistants sont retirés et replacés au moment du bagage des jeunes. Je mire mes œufs à 6 jours, l'éclosion se fait entre 11 et 14 jours. Les jeunes sont bagués entre 5 et 8 jours avec des bagues fermées de 2.5 mm de diamètre. Ils quitteront le nid autour de 17 jours et seront sevrés aux alentours de 35 jours. Je limite le nombre de nichées à 2 par an (3 si une couvée à été écourtée pour X raison), sans jamais pousser mes oiseaux. Les jeunes sevrés sont généralement placés avec un vieux mâles qui les accompagnera dans leur premiers pas de "grands".

Début Juillet, les oiseaux sont remis en petits groupes ce qui met un stop à la reproduction pour laisser la mue arriver doucement. Ils sont mis au repos jusqu'à la saison suivante. Certains peuvent être sollicités pour participer à des exposition mais la souche étant encore toute récente, ce n'est pas encore d'actualité.

Chaque année, j'essaye de sélectionner des jeunes entrant dans le standard et correspondant à mes attentes. L'objectif étant de former un cheptel relativement homogène et agréable à l’œil.

L'élevage est encore jeune et cette méthode a encore le temps d'évoluer, elle demeure cependant assez simple, sans superflus, ce qui permet une adaptation relativement facile dans différents environnements par la suite.

5/ Expositions et palmarès

Pour le moment, aucun tarin rouge du Venezuela n'a été engagé en concours.